samedi 30 août 2014

Grève de la faim J+3 & J+4

Grève de la faim : J+3
Message de François Veyret
:

« J'ai pu lire à travers les articles consacrés à l'affaire du "piss Christ" les mots d' ''intégrisme", d' ''extrémisme", de "haine", de "nauséabond" (venant des défenseurs du "piss Christ", le mot prend une saveur particulière). Je tiens à rappeler que le motif de notre action est résumé dans le message délivré dès l'origine par notre tract : "Pour l'honneur de Jésus-Christ et de de la Corse". Depuis quand Honneur, Jésus-Christ, Corse sont-ils des idées douteuses et nauséabondes ? Il y a dans les propos des défenseurs du "piss Christ" une volonté de faire basculer la situation dans la violence par une inversion accusatoire significative. Je continuerai à contester cette exposition scandaleuse et blasphématoire en ne faisant violence qu'à moi-même pour sauver l'honneur dans une démarche qui reçoit tous les jours des soutiens plus nombreux. »

Entretien avec François Veyret sur les motivations de son combat :

Grève de la faim J+4 :
Communiqué de François Veyret-Passini
 
« "On croit avoir tout dit, on a tout justifié sitôt qu'on a mis en avant le danger des intérêts privés et des jouissances domestiques. On ne soupçonne pas que le premier devoir envers sa femme est de lui ménager une situation honorée, et que le plus riche héritage à laisser à ses enfants est l'exemple de quelques vertus et un nom qui se rattache à un peu de gloire." Las Cases (in "Le Mémorial") à qui l'on reprochait de laisser son épouse et sa maison pour suivre l'Empereur à Sainte-Hélène. C'est ce que je pense exactement en menant toute action inconfortable. L'honneur de Jésus-Christ n'est pas négociable. »

Piss Christ Fora !

Grève de la faim J+2

La nuit a été calme et François Veyret a récupéré du sommeil. Il reçoit des messages pleins d'amitié et d'encouragements. Il a eu la visite de la police avec relevé d'identité. Des employés communaux sont venus enlever les barrières sur lesquelles étaient posées les banderoles. Qu'à cela ne tienne, elles sont de retour sur le muret.

Grève de la Faim J+1

La banderole a été arrachée cette nuit et laissée par terre.
François Veyret l'a raccrochée en haut du monument place des Palmiers où elle est restée de 4h à 6h.
Les policiers municipaux l'ont fait enlever. Il s'est déplacé et se trouve maintenant devant la chapelle Saint Roch devant le musée Fesch. Le combat ne fait que commencer.

Piss Christ Fora !


26 août : A l'issue de la manifestation, François Veyret-Passini entame une grève de la faim jusqu'au départ du Piss Christ de Corse

« Je vous annonce que j’entame à cet instant une grève de la faim jusqu’à ce que ce scandale, jusqu’à ce que le Piss Christ, disparaisse de la terre corse… »

Au moment de la dispersion de notre manifestation, je veux à nouveau vous féliciter de votre présence, de votre action d’aujourd’hui et de toutes celles que vous pourrez mener.
Vous féliciter et non vous remercier parce que quand il s’agit d’honneur, on ne remercie pas celui ou celle qui le défend, qui le relève, qui le sauve. Il était de notre devoir d’être là. Comme autrefois les grognards de l’Empire, nous pourrons dire « j’y étais ». Bravo à tous !
Cette manifestation est un premier acte. Nous n’avons pas obtenu gain de cause à cette heure. D’autres actions vont suivre qui permettront à tous de s’élever, de s’unir dans ce combat pour une cause supérieure, nous l’espérons, avec efficacité, contre cette violence, cet affront que nous subissons. La prochaine manifestation se tiendra, ici au même endroit, le samedi 6 septembre à 15h.
Signez et faites signer la pétition. Participez aux manifestations qui seront organisées, qu’elles soient d’ordre spirituel ou temporel.
Parce qu’il s’agit d’honneur, le soutien de tous est requis, qu’il soit spirituel (à l’instant où je parle, des personnes prient et offrent des sacrifices en réparation du blasphème), qu’il soit physique (nous sommes là, d’autres se lèveront), qu’il soit financier (parce que toute guerre – et c’en est une – ne se fait pas sans moyens).
Nous voulons obtenir ce que nous exigeons.
Je vous annonce que j’entame à cet instant une grève de la faim jusqu’à ce que ce scandale, jusqu’à ce que le « Piss Christ » disparaisse de la terre corse ; jusqu’à ce que Jésus Christ et tous les Corses ne soient plus insultés et que la paix revienne en nos âmes.


François Veyret-Passini.


Article de Corse Matin sur cette grève de la faim :

Revue de presse de la manifestation du 26 août

VIDÉOS :

Reportage de France 3 Corse :

Seconde vidéo :

ARTICLES :

Corse Matin :



http://www.corsenetinfos.fr/Nouvelle-manifestation-contre-le-Piss-Christ-d-Andres-Serrano_a10976.html

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2014/08/28/03015-20140828ARTFIG00064--piss-christ-a-ajaccio-les-corses-demandent-sa-deportation.php

http://www.lerougeetlenoir.org/les-breves/pseudo-art-le-piss-christ-une-insulte-a-chaque-corse

Compte-rendu de la manifestation du 26 août

Ce mardi 26 août à Ajaccio nous étions une centaine de Corses à manifester notre dégoût et notre indignation face à l’exposition blasphématoire du « Piss Christ ». Déjà violemment conspuée en Avignon voilà quelques mois, l’exposition de cette photographie monstrueuse, représentant un crucifix plongé dans un bocal d’urine a été renouvelée en juin au musée Fesch d’Ajaccio, musée d’art sacré. Cela constitue donc une triple insulte : à Dieu, à l’Art et aux Corses que l’on soit catholique militant, pratiquant ou non. Nous nous rassemblâmes donc pour 17h sur la place des Palmiers, face à l’Hôtel de Ville, sous une banderole portant cette inscription : « Piss Christ Fora ». Notre but est de faire cesser le scandale de cette exposition ; nous avons exigé avec force, auprès de la municipalité, le retrait immédiat de la photographie et nous avons argumenté. La manifestation étant statique, plusieurs personnes ont pris la parole : l’organisateur, François Veyret-Passini a tout d’abord expliqué les raisons profondes de notre indignation, le but de la manifestation et a exprimé notre volonté commune de tenir jusqu’au bout. Marie-Thérèse Avon-Soletti, maître de conférences honoraire de l’Université de Lyon, argumenta sur différents thèmes : la violence faite aux Corses à travers l’exposition immonde et les moyens moraux d’y répondre ; le patrimoine corse ; la culture corse, l’identité et l’honneur corses… toutes choses bafouées par le « Piss Christ ».
Un ancien nous adressa quelques mots dans la langue corse. Le thème du Christ-Roi enfin fut abordé et défendu. Pendant ce temps, les participants tractaient auprès des passants, argumentaient, faisaient tourner des pétitions à déposer auprès de la municipalité.
La dispersion eut lieu à 18h ; évidemment nous n’avons pas obtenu gain de cause. Aussi, étant donné que nous ne sommes pas prêts de renoncer, notre organisateur a entamé une grève de la faim pour faire pression jusqu’à ce que la photographie disparaisse. Commencée dès la fin de la manifestation, elle durera le temps qu’il faudra ; et nous nous relaierons pour le soutenir et l’accompagner. Nous n’abandonnerons jamais !


Piss Christ Fora !



 

François Veyret-Passini, un des organisateurs de la manifestation.
 


Tract distribué lors de la manifestation.

Appel à la manifestation du 26 août

 
« NOUS NE POUVONS PAS »
Nous ne pouvons pas* accepter cette ignominie
 
Le musée Fesch d’Ajaccio accueille une exposition du photographe Andres Serrano, dont le fameux Piss Christ qui montre un crucifix plongé dans de l’urine.
Le Christ a partagé notre condition humaine, il est non seulement notre Dieu, mais notre frère,
Qui accepterait de voir les photos de son père, de sa mère, de l’un des siens, traitées ainsi et exposées au public ?
Que le moment suprême de la Rédemption des hommes, le moment où le Christ offre Sa vie sur la croix pour sauver les êtres humains soit associé à des déjections, n’est pas pour surprendre, car UNE TELLE HAINE ÉTAIT DÉJÀ ANNONCÉE DANS L’ÉVANGILE, et les profanations, au cours de l’histoire, n’ont pas manqué.
Ici, elle est portée par la cupidité d’un « artiste », un photographe « malin » (Corse-Matin du samedi 28 juin), qui utilise le scandale comme argument publicitaire, procédé vieux comme le monde… Espérons au moins qu’il éprouve un petit sentiment d’infériorité devant les merveilles du musée Fesch ?
Nous ne sommes ni des excités ni des provocateurs, mais nous sommes écœurés qu’une telle ignominie soit acceptée sur la terre corse, terre de chrétienté, terre mariale,
Terre de Pascal Paoli aussi qui a mis en pratique, avec ses compagnons d’armes, une Constitution fondée sur la doctrine chrétienne, qui se considérait en tant que chef d’État comme le lieutenant du Christ, qui a créé une université dont tous les enseignants étaient des religieux, dont l’ami, Don Gregorio Salvini, prêtre corse, était l’auteur de la Giustificazione exposant les fondements d’Église de toute l’action des Corses au XVIIIème siècle.
Terre de Napoléon Bonaparte également qui eut le courage dès son arrivée au pouvoir d’ouvrir les prisons et les camps où croupissaient les prêtres, de faire chanter un Te Deum à Notre Dame de Paris rendue au culte et de restituer au peuple sa liberté de conscience et de religion alors que toutes les puissances d’argent étaient violemment anticatholiques,
Terre du Cardinal Fesch, enfin, oncle de Napoléon, lui qui a donné à la Corse des collections d’une valeur inestimable, à caractère religieux le plus souvent, et sans lesquelles le musée Fesch n’existerait pas : tous ces tableaux de la Mère à l’Enfant, toutes ces Madones qui couvrent les murs du musée et vont côtoyer cette insulte délibérée au Christ !
Mais aussi terre des confréries, si fortes dans l’île et ressuscitées à la fin du XXème siècle pour retrouver les chants sacrés de nos ancêtres, terre des pèlerinages, terre des processions précédées de la croix du Christ, celle-là même qu’on tente de profaner dans cette exposition.
La liberté a toujours primé dans le cœur des Corses parce que le maître-mot de la mentalité insulaire est RESPECT, respect des autres et respect de soi.
Et cette atteinte au Christ, au plus élémentaire respect qui est dû à notre société et à notre culture, est une atteinte à chaque Corse, qu’il soit chrétien ou non, croyant ou non, qu’importe !
Ce manque de respect n’a pas sa place dans notre île.
En Syrie, de jeunes hommes ont été crucifiés, acceptant une mort atroce, parce qu’ils n’ont pas voulu renier le Christ. Au Pakistan, au Soudan, et ailleurs, des femmes sont emprisonnées dans des conditions destinées à les briser, pour avoir refusé de renier le Christ.
Tous ont dit : « NOUS NE POUVONS PAS ».
Nous, qui ne craignons, ni pour notre vie, ni pour notre liberté, NOUS NE POUVONS PAS accepter qu’une telle flétrissure entache la terre corse, tout simplement parce qu’en Corse on n’attente au respect, ni de Dieu, ni des hommes.
NOUS DEMANDONS, SANS VIOLENCE MAIS AVEC FORCE, QUE CETTE EXPOSITION DISPARAISSE DU MUSÉE FESCH, DE LA VILLE DE NAPOLÉON BONAPARTE, DE LA PATRIE DE PASCAL PAOLI ET DE LA TERRE CORSE.

PISS CHRIST FORA !

* « Nous ne pouvons pas » : c’est la réponse de l’apôtre Pierre aux juges qui voulaient lui interdire d’enseigner au nom de Jésus. (Actes des apôtres 4, 20).